Grippes en grappe
Ce que je constate froidement, c'est que malgré la crise, le fabricant du Tamiflu (Roche) se porte bien (+ 3,51% dans la semaine). Malgré ces collusions douteuses entre l'OMS et les grands industriels pharmaceutiques, un bon point pour Roche: la firme semble avoir autorisé la fabrication de médicaments génériques du Tamiflu.
Ça a un côté bien pratique, de créer un vent de panique plus ou moins maîtrisé. La crise passe au second plan. Les cafouillages crapuleux des banques et des traders sont oubliés. Le spectre du chômage recule devant celui de la grippe. Manipulations? Ou paranoïa de ma part?
Mais la question centrale n'est pas encore là. La question que je me pose depuis le début des alertes sanitaires (vache folle, grippe aviaire), ce sont les conditions dans lesquelles un virus peut muter pour devenir dangereux.
Il est évident que des concentrations énormes d'animaux, dans des conditions sanitaires forcément douteuses dans un tel contexte de promiscuité, favorisent la propagation des virus et autres infections. Plus l'élevage est grand, plus le virus a le temps de se transformer en passant d'une bête à l'autre. En ce qui concerne des pays comme la Chine (pour le H5N1) ou le Mexique (pour la A-H1N1), on peut facilement imaginer des conditions d'hygiène humaine un peu moins rigoureuses que dans nos pays… Et le champ est libre pour le virus.
J'en étais là de mes réflexions lorsque je suis tombée sur cet article de rue 89, qui va exactement dans ce sens, reportage à l'appui.
Encore une fois, l'appât du gain, l'avidité sans limite sont plus forts que les précautions élémentaires, et ce sont les populations qui en font les frais. Combien de temps allons-nous encore supporter de nous faire plumer, gruger, affamer, tuer?
La seule chose que je souhaite est l'écroulement de ce système vérolé jusqu'à la moelle…