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Au jour le jour 34.

Publié le par L'atelier d'Annik

Tiens, aujourd'hui, deux dessins.
A partir des marques laissées au verso par mon dessin d'hier
(oui, mauvais papier…)

Et sur la page suivante…


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L
C'est amusant, je me rend compte que quand un "sujet" est trouvé, je ne cherche pas plus loin. Bien au contraire, j'affute ma vision avec d'autres signes qui vont appuyer mon interprétation, qui vont justifier mon premier flash!<br /> J'admets absolument que le sens que j'y degage est mien, j'accepte les autres. Mais j'aime chercher pourquoi j'ai vu ça et pas autre chose.<br /> Ca me fait aussi penser à ces images où il y a deux dessins dedans. Tu en vois un, il faut qu'on te montre le deuxième et , au final, tu ne vois plus que le deuxième!<br /> <br /> Très juste ta reflexion par rapport aux gribouillis. Mon fils aîné avait fait la reflexion à son petit frère " de toute façon, tu ne fais que des gribouillis"<br /> et j'ai répondu "et qu'est ce que toi tu aimais faire ces gribouillis!"<br /> J'en ai une sacré collection.<br /> Mon fils aîné ayant commencé à peinturlurer et griffonné dès qu'il su tenir debut...
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L
j'aime bien "la page suivante"<br /> J'y vois un visage timide presque embarassé.<br /> Les traits semblant presque maladroits, hésitants cela renforce mon sentiment par rapport à l'ensemble.<br /> Un bonhomme rougissant en noir et blanc ^^
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L
<br /> C'est ça, le problème quand on fige une forme, en la nommant ou en la précisant au trait. C'est qu'elle n'a plus qu'une seule signification. Pour moi c'est la trace<br /> d'un moment de liberté, et c'est ce qui compte pour moi.<br /> Si on veut vraiment y voir quelque chose, on peut aussi y lire d'autres choses – un cygne ou autre oiseau. Un bonhomme de profil qui regarde à gauche et a la bouche tordue, un récipient avec des<br /> plantes qui poussent dedans…<br /> Lorsqu'on voit une chose dans une forme indéterminée, c'est soi-même qu'on voit d'abord – soi-même dans son reflet du présent.<br /> C'est aussi pour ça que je milite contre les parents qui disent à leurs enfants qui gribouillent: "il est beau ton bonhomme". Ils ont oublié comment on gribouille, ce qu'on gribouille, et<br /> l'ouverture infinie qu'il y a dans un gribouillis. Ils sont pressés de faire entrer leur petit dans le monde des signes et du symbolique. Le sens qu'ils perçoivent, c'est le leur. Pas celui de<br /> l'enfant.<br /> C'est une (petite) violence de ne pas lui laisser, à l'enfant qui gribouille, le plaisir de faire le tour de tous les aspects de son gribouillis. Le plaisir moteur, le plaisir de laisser une trace,<br /> le pouvoir de noircir, celui de faire advenir des formes imprévisibles, la douce frayeur de se laisser emporter par elles, l'émerveillement de découvrir que son monde imaginaire s'étend, qu'il<br /> n'est pas fermé, etc.<br /> Tout ça arrêté d'un coup par le pouvoir de l'adulte de nommer…<br /> <br /> <br />