Qu'est-ce que la liberté?

Publié le 7 Février 2009 par L'atelier d'Annik

Catégories : #Refaire le monde

La liberté n'est jamais donnée. Elle se conquiert.
Nous sommes pétris de convenances, d'acceptations à contrecœur, de culture, de savoir-faire, de bienséance… Comment s'en défaire?

On consomme, on s'étourdit, on est distrait, on oublie que le temps passe. Que nous courons vers la mort. Au fond de nous, une petite voix dit: "j'aurais tant voulu trouver ce qui était juste… j'aurais tant voulu prendre le temps de vivre pleinement… j'aurais tant voulu être, pour de vrai" et nous ne l'écoutons pas. C'est fort convenable.

Je n'en veux pas de cette loyauté-là.
La conquête de la liberté est une lutte de chaque instant. Une quête sans fin. Une souffrance, mais une manière d'être mieux-vivant.

Pour moi, la bagarre commence par la peinture. C'est elle qui me donne le courage de bâtir ma vie comme j'en éprouve le besoin. Avec justesse. C'est aussi elle qui me rend insupportable les entiorses que je fais à mon désir, à ce que je crois vrai, bon pour moi. Elle me dit: "collabo!" Et elle a raison. Nous le sommes tous, en puissance.

Les danseuses

Qu'en sera-t-il aujourd'hui?

Commenter cet article

_MR_

10/05/2009 21:31

Selon moi la liberté c'est avoir le choix. La vrai liberté se trouve en soi. Nous avons le choix d'être ce que nous voulons, ensuite c'est une histoire d'implication personnelle. La liberté c'est l'assurance d'être en accord avec soi et vivre pleinement, autant que possible.

Répondre

L'atelier d'Annik

11/05/2009 09:58

Oui, sur le fond. Quant au mot "assurance", je ne sais pas. Je troue qu'il est si facile de glisser et de faire des entorses à cette liberté, de la sacrifier sur l'autel du confort, que je dirais plutôt "vigilance", "lutte quotidienne"…

Loargann

13/03/2009 14:52

quand je dessine, quelque soit le médium, le support ou l'importance de l'ouvrage, j'ai l'impression de porter mon blason , bien haut. La pure sensation d'être moi, entière. "là c'est moi".... "ici aussi".... "comme ça et pas autrement"... Ne pas dessiner signifie, à long terme , ne plus me cerner. Me perdre quelque part. Oublie toutes ces vibrations à l'intérieures qui font que je suis moi. Tiraillée sans cesse entre ce bien être personnel et le souci d'intégration socio-professionnelle, j'évolue peu somme toute et c'est sans doute ce qui me tue le plus...

Répondre

L'atelier d'Annik

13/03/2009 15:01

Comme je comprends bien ce que tu écris! Quel désastre, une société qui oblige à choisir entre être soi et en faire partie… Nous ne sommes pas les seules à vivre ça. Au fond de moi, je suis persuadée que c'est en se cernant encore mieux, en habitant totalement ce «là, c'est moi», que se trouve le chemin de construire une société plus humaine. Ce sentiment d'être pleinement soi est très différent de l'avidité, du «tout pour moi rien pour les autres» auquel nous invite le contexte social. On ne peut être pleinement soi qu'en reconnaissant aux autres le droit d'être pleinement eux. Soyons tous pleinement nous. Mais nous entiers, en sortant les trucs cachés sous le tapis en plein jour!

Retour à l'accueil